Comment diagnostiquer une hémorroïde ?

Je viens vous apporter quelques éléments de diagnostic de la maladie hémorroïdaire.

Avec près de 1200 consultations pour 100 000 habitants par année, la crise hémorroïdaire est une pathologie fréquente.

L’examen proctologique ou examen de la région anale est réalisé par palpation de l’anus, toucher rectal et l’utilisation de l’anuscope, sorte de cône ouvert, permettant l’observation des hémorroïdes internes. Une classification existe en fonction du stade de la maladie.

Dans tous les stades de la maladie, une congestion et des saignements peuvent être observés. Les saignements se développent suite à l’érosion d’un plexus interne. Ils sont majoritairement présents à la fin de la défécation.

Au stade I, on constate une hypertrophie simple. Souvent asymptomatique, il s’agit du cas où l’on peut sentir les hémorroïdes au toucher.

Au stade II, à la demande d’une poussée, un prolapsus se forme et se réduit spontanément. Les douleurs ne sont pas toujours présentes.

Au stade III, il est alors nécessaire d’aider à la réduction du prolapsus, manuellement. Douleurs et saignements sont présents et ils peuvent être associés à une hygiène locale négligée.

Au dernier stade, stade IV, la différence réside dans le fait que le prolapsus est fixé et irréductible. La clinique demeure à l’identique au stade précédent.

Chez certaines personnes sont associées des complications de la pathologie hémorroïdaire. Le prolapsus peut se thromboser, plus ou moins accompagné d’un œdème ou d’un hématome. D’autres signes cliniques intercurrents sont mis en évidence : des troubles du transit (constipation, diarrhée), une grossesse, une consommation de produits nocifs (alcool, tabac), une obésité et rarement une anémie sur bilan biologique.

Enfin, je rappelle toujours à mes patients que tout saignement ou toute douleur anale ne sont pas forcément le fait d’hémorroïdes. Pour un bon diagnostic, un examen clinique est indispensable.