Hémorroïdes, pourquoi il ne faut absolument pas envisager l’opération ?

Il y a plusieurs mois, je consulte mon médecin traitant pour des hémorroïdes importantes et très douloureuses. Il me redirige vers un spécialiste, un gastro-entérologue réputé dans la région.

Lors de ma consultation avec ce dernier, celui-ci m’annonce que l’état avancé de mes hémorroïdes nécessitait une opération à court ou moyen terme. Il me parle d’une « chirurgie classique consistant en une excision chirurgicale des noyaux hémorroïdaires avec ligature à la base des pédicules vasculaires ».

Nous planifions donc ensemble un rendez-vous avec l’anesthésiste et le jour de l’opération. Il était hors de question pour moi de me faire opérer en anesthésie locale pour cela. Le grand jour arrive. Je suis opérée. Je reste une journée à l’hôpital.

Commence maintenant le début de tous mes soucis. S’était-il octroyé le droit de ne pas me parler des possibles effets secondaires ? Je pense que oui. Je suis devenu incontinente. Les premiers jours, j’ai mis cela sur le compte de l’opération. Les tissus ont pu se distendre. Mais, les jours passent, les semaines aussi. Je consulte pour un contrôle ce gastro-entérologue. Il me dit que je suis victime d’une complication rare et irréversible.

C’est le début de la descente aux enfers. Je suis aiguillée vers une dame stomathérapeute. Elle commence à me montrer des dispositifs mécaniques permettant de rétablir une continence. Imaginez-vous devant des appareils pour lavements coliques ou de magnifiques bouchons anaux. Elle a même l’idée de mettre un de ces bouchons dans un verre d’eau pour me montrer comment se développe la collerette dans l’ampoule rectale et qui sert de barrière. Dégradant.

Voilà maintenant l’opération faite, je suis incontinente. Je me sens humiliée. J’ai perdu toute estime de moi. Mes rapports intimes ont changé car j’ai toujours une crainte d’un incident. Réfléchissez donc bien avant d’envisager une chirurgie !

Je remercie Annie pour son courageux témoignage en pharmacie.